I. Braham*a (Dr), A. Nenciu

a CH Fernand Léger, Caen, FRANCE

* imenezhiouabraham@gmail.com

Introduction

La cataracte unilatérale du sujet jeune non presbyte pose le problème du choix de l’implant intraoculaire en raison de la perte de l’accommodation engendrée par la chirurgie. Quand la cataracte est blanche totale, se pose également le problème du calcul de l’implant et de l’accessibilité au fond d’œil.

Observation

Nous rapportons le cas d’un homme de 35 ans qui s’est présenté pour une baisse de vision rapidement progressive de son œil gauche. L’examen ophtalmologique a montré une vision limitée à « voit la main bouger » en rapport avec une cataracte blanche totale. Le fond d’œil était inaccessible et l'échographie en mode B était sans anomalie. Le patient a été opéré avec la mise en place d'un implant trifocal. Son acuité visuelle post-opératoire était à 10/10 P2 à gauche.

Discussion

Ce cas soulève les difficultés de choix et de calcul d’implant dans les cas de cataracte totale obturante et unilatérale du sujet jeune. Dans ces cas, la certitude des mesures préopératoires, de l’intégrité rétinienne et de l’absence de rupture zonulaire ou d’anomalies du sac cristallinien ne peut pas être assurée. Ainsi, parfois le choix entre un implant monofocal, un implant Extended depth-of-focus (EDOF), un implant multifocal ou même un implant piggy-back peut être difficile. Il est important d’expliquer au patient les possibilités réfractives, les risques opératoires, les erreurs possibles de mesures et le risque potentiel d’explantation avant de poser un implant multifocal. La décision se fait en prenant en considération tous ces paramètres ainsi que le choix du patient.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.