Kératite infectieuse unilatérale dans un contexte de dystrophie épithéliale de Cogan révélée post LASIK.
L. Vaudoisey*a (M.), AL. Jeannerot, F. Fabro, D. Gatinel
a Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, Paris, FRANCE
* louisvaudoisey@hotmail.com
Introduction
Le LASIK est probablement la technique de chirurgie réfractive la plus populaire aujourd’hui. Plusieurs examens préopératoires sont réalisés pour exclure certaines contre-indications relatives, notamment la dystrophie de Cogan. Celle-ci est considérée comme la dystrophie épithéliale la plus fréquente avec une prévalence dans la population de 5%. Elle est le plus souvent visible cliniquement mais peut parfois passer inaperçue.
Observation
Patient de 28 ans opéré de LASIK pour une correction de myopie et d’astigmatisme. Chirurgie sans complication, avec une couverture par zelitrex car antécédent d’herpès oculaire à l'œil gauche (OG). Suites opératoires bonnes excepté une légère invasion épithéliale OG en dehors de l’axe pupillaire.
Le patient se présente huit semaines post opératoire aux urgences où l’on pose le diagnostic de kératite infectieuse à l’OG que l’on traite à l’aide d’une hospitalisation sous collyres renforcés. Neuf jours après son hospitalisation, nette amélioration de l’infection OG mais un diagnostic de dystrophie épithéliale de Cogan à l’OD est réalisé.
Nous obtenons au final une très bonne récupération visuelle à l’OG et une symptomatologie de la dystrophie de cogan traitée avec des collyres hydratants.
Discussion
Des dystrophies de Cogan révélées post LASIK ont déjà été décrites par le passé.
Selon nous, l’origine de la kératite infectieuse serait due à l’épithélium lâche qui aurait favorisé cette infection à l’OG.
En conclusion, premier cas décrit, à notre connaissance, d’une kératite infectieuse dans un contexte de dystrophie épithéliale de Cogan révélée post lasik.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.