A. Clement*a (Dr), E. Ivanovab (Dr)

a Service de chirurgie maxillo-faciale, Longjumeau, FRANCE ; b Service de chirurgie maxillo-faciale, Saint-Pétersbourg, RUSSIE, FÉDÉRATION DE

* alex.clement.cmf1@gmail.com

« L’humanité doit avoir honte, pour ne pas avoir pu inventer, en six mille ans, une chose meilleure que la prothèse » a dit le professeur BOGORAZ en fin de sa communication le 13 mars 1923, à la séance de la Société de médecine.

Et, il a ajouté « Les jambes ne sont plus là, mais il y a les yeux pour observer les phénomènes du monde qui nous entoure ; il reste le cerveau pour systématiser ces phénomènes et faire en conclure des lois ; il reste les mains pour créer pour le bien de l’humanité ».

En 1897, il est diplômé de l’Académie de médecine militaire, à Saint-Pétersbourg.

Pendant la Première Guerre mondiale, il travaillait comme médecin sur le front de Nord-Ouest.

En 1915, dans un article dans Le médecin russe, il nous apprend son expérience dans les blessures des vaisseaux dans le 1er conflit mondiale.

Quand l’Université de Varsovie a été évacuée vers la ville de Rostov-sur-le-Don. Et, N.A. BOGORAZ a, déjà, comptait parmi le cadre de ses professeurs.

A Rostov-sur-le-Don, en septembre 1920, se précipitant d’un hôpital à un autre, il glissa du marchepied d’un tramway et tomba sous ses roues, perdant ainsi ses deux jambes. Mais, il continuait à travailler, et à opérer, jusqu’aux ses derniers jours.

Dans les années 1920-1930, il a, activement, travaillé la transplantation des glandes endocrines, en particulier la glande thyroïde.

En 1949, il a ré-édité son ouvrage La chirurgie réparatrice, dans lequel il résume l’expérience chirurgicale de sa vie.