S. Ben Youssef*a (Mlle), H. Touilb (Pr), M. Bouzaienec (Pr)

a Hopital Taher Sfar, Ariana, TUNISIE ; b Hopital Taher Sfar, Mahdia, TUNISIE ; c Hôpital Taher Sfar, Mahdia, TUNISIE

* selimabenyoussef110894@gmail.com

Introduction :

La chirurgie première permet d’éliminer ou de réduire l’étape orthodontique pré-chirurgicale, de réarranger chirurgicalement les maxillaires dans la position désirée et finalement d’opter pour un traitement orthodontique raccourci. A travers un cas et une revue de la littérature, nous tentons de démontrer les avantages et les limites de cette méthode.

Matériel et méthodes :

Une patiente de 24 ans s’est présentée pour une classe III occlusale. L’examen a montré en plus une légère asymétrie faciale et un excès vertical minime. L’analyse céphalométrique a prouvé la classe III accompagnée d’une rétrusion maxillaire.

Résultats :

Les objectifs thérapeutiques atteints chez cette patiente ont été l’alignement des arcs dentaires maxillaires et mandibulaire, l’obtention d’une occlusion fonctionnelle et l’amélioration du profil et de l’esthétique faciale. La chirurgie a été une ostéotomie de Lefort I d’avancée de 3 mm. Un traitement orthodontique de courte durée a été ensuite indiqué.

Discussion

Nagasaka a proposé en 2009, cette nouvelle approche “the Surgery First approach” pour les malocclusions dento-squelettiques. Cette approche inclue une chirurgie orthognatique sans préparation préalable ; ainsi la chirurgie des bases osseuses est réalisée comme première étape suivie secondairement d’un traitement orthodontique raccourci. En effet, plusieurs auteurs ont démontré que ce protocole réduit considérablement la durée globale du traitement. La réussite du traitement orthodontique post-opératoire permettant d’obtenir la meilleure occlusion dentaire est en fait due à la synergie établie entre les forces orthodontiques et les arcs dentaires quand les bases squelettiques se retrouvent avec une relation tri-dimensionnelle correcte.