P200

N. Graillon*a (Dr), JM. Folettia (Dr), L. Thollonb (Dr), Y. Godio-Raboutetc (M.), L. Guyota (Pr)

a APHM, Marseille, FRANCE ; b AMU, Marseille, FRANCE ; c Université Gustave Eiffel, Marseille, FRANCE

* nicolas.graillon@ap-hm.fr

Objectif
Cette étude comparait le comportement biomécanique de mandibule sans ou avec miniplaques en titane soumises à un impact au travers d’une étude expérimentale et d’un modèle en éléments finis (MEF) mandibulaire.

Matériels et méthodes
L’étude expérimentale reproduisait, à l‘aide d’un pendule de Charpy, un impact sur la parasymphyse droite de 10 sujets anatomiques, dont 5 porteurs de miniplaques en titane parasymphysaires droites. Les traits de fracture étaient comparés entre les sujets sans et avec miniplaques.
Un MEF était développé pour comprendre la répartition des contraintes pouvant conduire aux traits de fracture décrits sans ou avec miniplaques. La répartition des contraintes, suite à l’application d’une force concentrée de 2000N sur différentes zones anatomiques d’une mandibule sans ou avec miniplaques en titane parasymphysaires, était analysée.

Résultats
L’étude expérimentale montrait des traits de fracture du groupe témoin verticaux, droits et non comminutifs. Dans le groupe avec miniplaques, les traits de fractures se formaient aux bords antérieurs ou postérieurs des miniplaques. Les traits de fracture étaient plus complexes, obliques, voire comminutifs.
Le MEF montrait une répartition des contraintes centrée sur la zone d’impact en l’absence de miniplaque, mais déportée aux bords postérieurs des miniplaques en plusieurs zones de contraintes élevées en présence des miniplaques.

Conclusion

La présence de miniplaques en cas de traumatisme affecte le comportement biomécanique de la mandibule et pourrait provoquer des fractures plus complexes. Nous recommandons d’informer les patients présentant un risque élevé de récidive de fracture de ce risque potentiel avant de décider de conserver les miniplaques.