S. Ben Youssef*a (Mlle), H. Touilb (Pr), M. Bouzaienec (Pr), M. Mouelhic (Mlle)

a Hopital Taher Sfar, Ariana, TUNISIE ; b Hopital Taher Sfar, Mahdia, TUNISIE ; c Hôpital Taher Sfar, Mahdia, TUNISIE

* selimabenyoussef110894@gmail.com

Introduction :

L’ostéomyélite chronique primaire (OMCP) mandibulaire est une inflammation sans étiologie clairement définie et sans phase aiguë préliminaire. C’est une affection rare dont l’étiologie exacte reste inconnue.

Matériel et méthodes :

Un jeune de 17 ans, sans antécédents s’est présenté pour des douleurs mandibulaires diffuses d’évolution intermittente datant de plus de 4 mois.

Résultats :

A l’examen, une discrète tuméfaction mandibulaire était notée avec une bonne ouverture buccale, une muqueuse saine et une bonne hygiène buccodentaire. L’orthopantograme était sans anomalies. Le conebeam, la TDM et l’IRM étaient en faveur d’une ostéomyélite mandibulaire. Un débridement était réalisé avec une prescription d’Amoxcicilline+Acide clavulanique de longue durée. La biopsie a confirmé ce diagnostic et l’examen bactériologique n’a pas isolé de germes. L’évolution était favorable dès la première semaine de traitement.

Discussion :

Les symptômes de l’OMCP surviennent périodiquement, par épisodes d’intensité et de durée variables. Les patients présentent des douleurs, une tuméfaction, un trismus... Cette infection évolue sans collection purulente vers la fistulisation ou la formation de séquestre osseux. Le scanner est utile pour visualiser les réactions périostées, les processus ostéolytiques et l’os nécrosé. L’IRM permet de montrer les altérations inflammatoires de la moelle osseuse et des tissus mous. La scintigraphie osseuse est une méthode diagnostique fiable. Le traitement comprend une antibiothérapie à haute dose de durée suffisamment longue, l’oxygénothérapie hyperbare et le traitement chirurgical comprenant le débridement ou encore la résection chirurgicale des zones nécrosées. Récemment, des succès thérapeutiques à moyen terme ont été décrits sous traitement par les bisphosphonates.