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G. Toure*a (M.)

a CHI VILLENEUVE SAINT GEORGES, Paris, FRANCE

* gtoure1@gmail.com

Les troubles neurosensoriels de la lèvre inférieure sont une complication fréquente et préjudiciable pour les patients. Ils représentent un problème médicolégal majeur dans les interventions chirurgicales sur le 1/3 inférieur de la face. Des circonstances aussi variées que la traumatologie, la chirurgie orthognathique, l’implantologie ou la chirurgie des tumeurs peuvent entraîner des lésions du nerf alvéolaire inférieur. Ces troubles sensoriels peuvent être à l’origine de douleur avec un retentissement psychologique majeur.

L’évolution de ces troubles neurosensoriels est variable. La récupération d’une sensibilité est plus ou moins tardive et plus ou moins complète. L’objectif de cette étude était d’analyser la distribution des nerfs mentonniers dans la lèvre inférieure afin d’en déduire les types anatomiques favorables à la récupération de la sensibilité.

Matériel et méthodes : 30 lèvres (60 nerfs mentonniers) ont été étudiées

Résultats : nous avons objectivé 3 types d’innervation : 1) absence de connexion avec un espace entre les branches terminales des 2 nerfs 2) une contiguité des branches terminales 3) une connexion nette entre les branches terminales. Les variations portaient sur la morphologie, le diamètre, le nombre de branches des nerfs mentonniers et les connections entre les nerfs mentonniers. Nous avons établi qu’il pouvait exister un nerf mentonnier dominant avec des diamètres et un nombre de branches supérieur au côté controlatéral. L’analyse de ces différents éléments a permis de comprendre les variations dans la récupération.

Discussion : Cette étude a permis d’établir les bases anatomiques de la variabilité dans la récupération de la sensibilité de la lève inférieure