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JD. Kün-Darbois*a (Dr)

a CHU d'Angers, Angers, FRANCE

* jeandaniel.kundarbois@chu-angers.fr

Lors de la première vague de la pandémie à coronavirus de 2020, un confinement général de la population a été imposé en France. Une diminution apparente de l'incidence des cellulites d'origine dentaire avait alors été constatée dans plusieurs centres.

Cette étude comparative multicentrique rétrospective visait à comparer l'incidence des cellulites collectées au cours de cette période de confinement de 2020 avec les mêmes périodes en 2018 et 2019.

Tous les services de chirurgie maxillo-faciale (CMF) des hôpitaux publics français ont été invités à participer. Devaient être inclus tous les patients admis pour chirurgie de drainage d'un abcès de la tête et/ou du cou d'origine dentaire pendant la première période de confinement en 2020, et durant les mêmes périodes en 2018 et 2019 (groupe témoin). Les patients étaient selectionnés selon les codes diagnostics et thérapeutiques de la Classification Commune des Actes Médicaux.

Un total de 18 services de CMF, sur les 40 sollicités, ont répondu positivement (taux de participation = 45%). Une diminution significative de 44 % de l'incidence des admissions pour cellulite faciale collectée a été retrouvée au niveau national. Il y avait eu 187 patients en 2020 pour 334 et 333 patients en 2018/2019 respectivement.

Les raisons pour expliquer ce constat sont hypothétiques : prise en charge plus précoce par la médecine de ville, peur des patients de consulter à l'hopital à cause de l'épidémie, excès habituel d’indications chirurgicales de drainage ou diminution de la consommation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens.