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S. Odeta (Dr), C. Meyera (Pr), M. Fenelonb (Dr), JC. Fricainb (Pr), S. Derruauc (Dr), S. Laurencec (Pr), C. Mauprivezc (Pr), E. Brenetc (Dr), H. Kerdjoudjd (Pr), E. Webera (Dr), J. Quenota (Dr), B. Chatelaina (Dr), N. Zwetyengae (Pr), M. Girodone (Dr), L. Bompye (Dr), A. Louvriera (Dr), F. Gindraux*a (Dr)

a CHU Besancon, Besancon, FRANCE ; b CHU Bordeaux, Bordeaux, FRANCE ; c CHU Reims, Reims, FRANCE ; d Université de Reims Champagne Ardenne, Reims, FRANCE ; e CHU Dijon, Dijon, FRANCE

* fgindraux@chu-besancon.fr

La membrane amniotique humaine (MAH) a été largement exploitée pour la réparation de tissus mous en chirurgie orale (Fenelon, 2018; Odet, 2021).

Le but de notre travail était d’évaluer son utilisation en réparation osseuse (Laurent 2014 ; Gindraux, 2017).

Nous avons exploré in vivo : i) son potentiel ostéogénique dans un modèle ectopique en sous-cutanée (Laurent, 2017) et dans un défaut crânien (Fénelon, 2018) ; puis ii) ses performances de membrane de régénération osseuse guidée (ROG) (Fénelon 2020) et de membrane induite (Fénelon, 2021) dans un défaut segmentaire.

En clinique, nous avons ciblé l'ostéochimionécrose (OCN) de la mâchoire comme indication avec la réparation ou la néoformation osseuse comme objectif secondaire.

Après une étude pilote sur un mâchoire de porc (https://www.youtube.com/watch?v=GKy3I-n3NRQ), nous avons proposé une greffe de MAH à 8 patients compassionnels (11 lésions) atteints d’OCN de stade 2 et 3. Une à trois MAH ont été appliquées seule(s) ou associée(s) à une éponge de collagène pour faciliter son greffage. Un patient a bénéficié d'une réapplication.

A six mois, 80% des lésions présentaient une cicatrisation de la muqueuse orale complète ou partielle alors que 62,5% des patients étaient en stade 3. Les examens radiologiques montraient 85,7 % des patients avec une stabilité des lésions osseuses (n=5) ou une néoformation osseuse osseuse (n=1). Un patient présentait une aggravation mais restait asymptomatique. Un autre n'a pas eu d’examen radiologique (Odet, 2022).

La MA semble une option thérapeutique prometteuse pour la prise en charge des OCN dont l’efficacité sera prochainement évaluée dans un essai clinique randomisé.