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H. Benateau*a (Pr), A. Garangob (Dr), R. Dialloc (Pr), A. Couliballyd (Dr), H. Traoréd (Pr)

a CHU de Caen, Caen, FRANCE ; b CHU de bamako, Bamako, MALI ; c CHU donka, Conakry, GUINÉE ; d CHU, Bamako, MALI

* benateau-h@chu-caen.fr

Introduction :

Le chirurgien humanitaire est souvent frustré de ne pas pouvoir revoir ses patients, ce qui induit une impossibilité d’évaluation. Cela s’explique par différents facteurs : chirurgiens changeant régulièrement de lieu de mission, patients venant de loin avec difficultés à se déplacer, patients suffisamment satisfaits dès la première intervention, patients non joignables, donc non reconvocables, dossiers non ou mal tenus…

Matériel et méthodes :

Pourtant, ce travail d’évaluation en médecine est indispensable et c’est sûrement encore plus vrai en humanitaire, car les conditions sur place sont particulières.

Résultats : ils résultats seront donc potentiellement différents de ce à quoi on est habitués dans notre pratique quotidienne, et ceci sur les plans fonctionnels et esthétiques.

Discussion : Les conditions nécessaires pour revoir les patients sont nombreuses. Elles ne sont pourtant pas forcément suffisantes. La première condition est donc que le chirurgien soit fidèle à la structure hospitalière où il se rend en mission et évite le « nomadisme chirurgical ». Il doit créer une véritable relation de confiance avec l’équipe, avec un référent local identifié, idéalement un chirurgien. Il faut transmettre à l’équipe locale les patients à reconvoquer en priorité, pour qu’ils anticipent les convocations en amont. Il s’agira bien sûr des patients que l’on souhaite réopérer, et de ceux dont l’évolution postopératoire garde une part d’incertitude .

De nombreux exemples concernant des pathologies différentes (séquelles de noma ou de brûlures, ankyloses, fentes complexes…) seront montrés, avec des reculs allant de quelques années à plus de 15 ans. Des conclusions seront tirées de cette évaluation à distance.