Apport de la chirurgie orthognathique dans le traitement du syndrome d'apnées de sommeil

M. Abderrahmen^a (Dr), W. Elleuch^a (Dr), H. Hablani^a (Dr), A. Bouattour^a (Dr), H. Ben Messaoud^a (Dr), F. Karray*^a (Pr), S. Briki^a (Pr), M. Abdelmoula^a (Pr)

^a service de chirurgie maxillo-faciale CHU Habib Bourguiba Sfax -Tunisie, Sfax, TUNISIE

* karray_fathi@medecinesfax.org

INTRODUCTION :

le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est une pathologie souvent méconnue et pourtant fréquente provoquant une détérioration de la qualité de vie. Le diagnostic de sévérité repose sur un examen polysomnographique et le diagnostic étiologique repose sur un examen pluridisciplinaire.

MATERIELS ET METHODES :

Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 25 ans atteinte de syndrome de Crouzon avec SAOS adressée du service de pneumologie. A l’examen elle présentait un exorbitisme avec rétrusion du tiers médian de la face et une classe III dento-squeletique. La polysomnographie pré opératoire a montré un SAOS sévère IHA ≥ à 50 A/H) , une ostéotomie le Fort III était indiquée ,mais nous avons limité l’acte chirurgical à une ostéotomie Le Fort I dans un premier temps puis une ostéotomie de valgisation des zygomas dans un deuxième temps. Notre décision était prise à cause du niveau socio -économique bas entrainant l’impossibilité de réaliser une préparation orthodontique adéquate.

RESULTATS :

Le résultat post opératoire était satisfaisant tant sur le plan morphologique que fonctionnel avec une nette amélioration de la polysomnographie post opératoire.

Discussion:

La chirurgie orthognathique constitue une solution incontournable dans les dysmorphies crânio-faciales avec retentissement respiratoire entraînant une obstruction des voies aéro-digestives supérieures. L'indication doit être prise en collaboration avec le patient pour comprendre exactement le déroulement de l'acte et les suites opératoires. Le syndrome de Crouzon constitue un exemple type de dysmorphie avec retentissement respiratoire parfois manifeste.

Conclusion :

Le SAOS pose des problèmes diagnostiques et thérapeutique majeurs et l’étiologie osseuse passe souvent inaperçue