S. Benaouf*a (Pr), CF. Tabeti Bentahara (Pr)

a CHU d'Oran Algérie, Oran, ALGÉRIE

* s.benaouf@yahoo.fr

Introduction : Le kyste odontogénique calcifié (KOC) a été décrit pour la première fois par Gorlin en 1962 [Gorlin et al ]. L’OMS l’a classé en 1992 parmi les néoplasmes. En 2005, l’OMS le désigne sous le terme de tumeur odontogénique kystique calcifiée (TOKC). Depuis 2017, le kyste odontogénique calcifié est classé parmi les kystes développementaux.

Observation : Le cas rapporté est celui d’une jeune fille de 18 ans qui consulte pour une déformation osseuse symphysaire. L’orhopantomogramme (OPT) retrouve une image mixte avec présence d’une canine (23) refoulée. La patiente a été opérée et l’examen histologique a conclu en faveur d’un KOC. Quatre années plus tard, une réossification complète du site opératoire est constatée.

Discussion : Le KOC représente 2% de l’ensemble des tumeurs odontogéniques [Knezević et al ]. L’âge d’apparition se situe entre 05 et 92 ans avec un pic à la deuxième décennie [Reyes et al ]. L’image radiologique du KOC est une radiotransparence à limites bien définies avec présence possible de matériel minéralisé. Histologiquement, la présence de cellules fantômes n’est pas pathognomonique [Praetorius et al ]. La formation de matériel ostéoïde ou dentinoïde serait due à une réponse inflammatoire des tissus gingivaux aux amas de cellules fantômes [Gorlin et al ]. Sur le plan évolutif, le KOC se distingue par sa bénignité constante.

Conclusion : les tumeurs odontogéniques à cellules fantômes sont des entités différentes en théorie. En réalité, l’absence de critères différentiels suffisamment clairs et spécifiques rendent le diagnostic difficile.