M. Benalia*a (Dr), A. Touata (Dr), M. Hachema (Dr)

a Etablissement Hospitalier et Universitaire 1er Novembre, Oran, ALGÉRIE

* mokhtarbenalia@gmail.com

Introduction : Le kératokyste odontogène (KO) appelé aussi kyste épidermoïde, décrit pour la première fois par Philipsen en 1956, est une lésion fréquente, agressif et à forte tendance à la récidive. Bien qu'il soit majoritairement non syndromique, ces lésions sont retrouvées chez une grande majorité des patients atteints du syndrome de Gorlin. Ainsi, des formes multiples sont presque toujours associées à ce syndrome et nécessitent des investigations pour prévenir le risque de divers cancers. Les formes multiples non syndromiques sont exceptionnelles.

Observation : Une patiente de 32 ans s'est présentée en consultation avec une double localisation d'KO maxillaire et mandibulaire gauche (TDM). Sous anesthésie générale, l'excision des lésions a été réalisée, le diagnostic de KO a été confirmé par l’examen histologique. La patiente ne présentait aucun signe clinique de syndrome de Gorlin.

Discussion : Le KO dérive de la lame dentaire ou de ses reliquats et de la partie basale de l'épithélium buccal et représente entre 10 et 20 % de l'ensemble des lésions kystiques des maxillaires. Son pic d'incidence se situe entre la deuxième et la quatrième décade Le KO survient principalement à la mandibule et préférentiellement au Ramus, où sa fréquence peut atteindre 70 % selon les séries.

Conclusion : La prise en charge des KO doit être conduite dans un cadre pluridisciplinaire en étroite collaboration avec dermatologues, généticiens et anatomopathologistes. En raison du fort caractère récidivant des OKC, la surveillance des patients est essentielle.

Mots clés : KO, Gorlin, double localisation