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A. Kerbrat*a (Dr), T. Schoumana (Dr), P. Goudota (Pr), I. Arnulfa (Pr), P. Rouchb (Pr), V. Attalia (Dr)

a Hopital pitié salpétrière, Paris, FRANCE ; b Institut de biomécanique Georges Charpak, Paris, FRANCE

* adelinekerbrat@hotmail.com

Objectifs : La dysmorphie maxillo-mandibulaire et le syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAOS) partagent des propriétés anatomiques et mécaniques des voies aériennes supérieures, ce qui peut conduire à proposer un traitement par chirurgie orthognathique dans les deux pathologies. L'objectif de notre étude était d'étudier la prévalence du SAOS dans une population de patients dysmorphiques.

Méthodes : Les patients ont été recrutés lors de la consultation en préopératoire multidisciplinaire du service de chirurgie maxillo-faciale de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière. Une vidéo-polysomnographie a été réalisée avant la chirurgie orthognathique.

Résultats : 80 patients ont été inclus (45 femmes, 35 hommes) : l'âge moyen était de 32,6 ans (+/- 11) et l'IMC moyen était de 22,3 (+/-4,6). L'indice d'apnée-hypopnée (IAH) moyen était de 3,5/h (+/-6,3 ; l'indice normal est <5/H) et le score d’Epworth(ESS) moyen était de 7,7 (+4,7). Quatorze patients (17,5 %) avaient un IAH >5/h, parmi lesquels seulement 3 (3,7 %) avaient un IAH >15/h. Parmi ces patients ayant un IAH supérieur à 5/h, seuls 3 (21%) avaient un ESS> 10. Chez les patients présentant un IAH pathologique, dix patients présentaient une malocclusion de classe II, deux une classe d'Angle III et deux patients une classe d'Angle I. Chez neuf patients, les hauteurs faciales étaient normales tandis que quatre patients présentaient une face longue et un patient une face courte.

Conclusion : Cette étude montre que la prévalence du SAOS chez les patients dysmorphique est faible et similaire à la prévalence du SAOS rapportée dans la population générale.