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J. Bouquet*a (M.), F. Ciliab (Mme), M. Olivettoa (Dr), L. Vandrommeb (Pr), E. Colinc (M.), S. Testelind (Pr), B. Devauchelled (Pr), S. Dakped (Mme)

a Service de chirurgie Maxillo-faciale - CHU Amiens-Picardie ; UR CHIMERE 7516 Université Picardie Jules Verne, Amiens, FRANCE ; b UR CHIMERE 7516 Université Picardie Jules Verne, Amiens, FRANCE ; c Service de chirurgie Maxillo-faciale - CHU Amiens-Picardie, Amiens, FRANCE ; d Service de chirurgie Maxillo-faciale - CHU Amiens-Picardie ; UR CHIMERE 7516 Université Picardie Jules Verne ; Institut Faire Faces - CHU Amiens-Picardie, Amiens, FRANCE

* julienbouquet@hotmail.com

Introduction :
La paralysie faciale concerne 15 à 40 personnes pour 100 000 habitants. Son étiologie et ses répercussions sont variables. Lorsque la récupération est incomplète, la paralysie impacte la qualité de vie des patients, avec un ressenti et des attentes parfois difficiles à appréhender pour les cliniciens. Utilisé dans le marketing, l'eye-tracking a récemment trouvé des applications dans la paralysie faciale. L’objectif de cette recherche est de montrer que le regard porté sur un visage en mouvement présentant une paralysie faciale diffère de celui porté sur un visage sain, et que ce regard varie en fonction de l’observateur.

Matériel et Méthode :
Des patients présentant une paralysie faciale, des professionnels de santé et des observateurs « naïfs » ont regardé un percept dynamique composé de séquences vidéo de mouvements de la mimique faciale saine ou déficitaire. Les temps de fixation dans des zones d’intérêt ont été recueillis et analysés.

Résultats :
Dans chaque groupe, il existe une tendance à fixer davantage les aires en mouvement, mais aussi une fixation plus importante du côté déficitaire. Les patients réalisent un grand nombre de fixations de courte durée. Les professionnels de santé réalisent également un nombre important de fixations, mais plus longues. Les sujets naïfs réalisent davantage de saccades, avec un nombre de fixations moindre et d’une durée plus courte.

Conclusion :
L'utilisation d’un percept dynamique permet une situation du « face à face » au plus proche de la réalité, et ainsi de souligner les différences de regard porté sur la face selon les observateurs et les mouvements réalisés.