V. Chima (Dr), A. Alantara (Dr), A. Clement*a (Dr)

a Service de chirurgie orale, Nanterre, FRANCE

* alex.clement.cmf1@gmail.com

Introduction : faut-il avulser la troisième molaire mandibulaire asymptomatique (TMMA) qui se trouve dans le trait de la fracture ? Pour répondre à cette question on a entreprit une revue de la littérature.

Matériels et méthode : articles sur moteurs de recherche en santé et articles en accès libre sur internet des cinq dernières années (2016-2021) ont constitué la matrice de notre recherche.

La langue des articles a été l’anglais.

Les mots-clés : third molar, mandibular angle fracture, indication.

Résultats : de nombreuses études récentes ont rapporté un bénéfice, concernant la rétention de la TMMA dans le trait de fracture de l’angle mandibulaire.

A titre d’exemple :

Une étude australienne (2016) a mis en évidence plusieurs lésions du nerf alvéolaire inférieur, suite à l’avulsion de la TMMA, lors de la prise en charge chirurgicale de la fracture, par rapport à la rétention. Ceci étant, sans observer une différence concernant le temps opératoire, la cicatrisation et l’occlusion.

Une méta-analyse de 2019 n’a pas relevé d’une association entre l’avulsion de la TMMA et la survenue d’un risque infectieux.

Une étude européenne multi-centrique (2020) a observé une plus grande instabilité des traits de la fracture, par fixation interne, en cas d’avulsion de la TMMA, par rapport à la rétention.

Discussion : à ce jour (2021), il n’existe pas de consensus concernant l’indication d’avulsion la troisième molaire mandibulaire asymptomatique, lors de la prise en charge des fractures de l’angle mandibulaire. D’où l’intérêt des études multi-centriques, basées sur des groupes de patients, au mieux, homogènes.