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H. Benateau*a (Pr), B. Ambroisea (Dr), A. Chatelliera (Dr), R. Garmia (Dr), S. Kamoordena (Mme), A. Veyssierea (Dr)

a CHU de Caen, Caen, FRANCE

* benateau-h@chu-caen.fr

Suite à la réaction extrême de type dysmorphophobique chez une patiente ayant bénéficié d’une avancée maxillaire, les auteurs ont cherché quels étaient les facteurs de risque d’insatisfaction dans nos prises en charge en chirurgie orthognathique.
Le cas de la patiente est rapporté et sert de base à cette communication.

Il s’agit d’une patiente de 44 ans qui est vue à la consultation pour une dysmorphose maxillo-mandibulaire de type classe III squelettique. La préparation orthodontique est bonne. Une intervention d’ostéotomie d’avancée maxillaire est décidée sur des arguments céphalométriques et cliniques. L’intervention est expliquée à la patiente, ainsi que les suites. Elle accepte la prise en charge.
L’intervention se passe parfaitement et la patiente sort le lendemain.

Les suites sont simples. A partir de J15 post-opératoire, lors d’une consultation de suivi, la patiente exprime un vif mécontentement par rapport au résultat morphologique. Elle est revue 5 jours plus tard par le chirurgien sénior avec un état de détresse majeur et demande à ce « qu’on la remette comme avant …. Sinon elle le fera elle-même avec un marteau….»

Pourtant, le résultat occlusal est bon.

Faut-il accéder à sa demande ? Faut-il temporiser ? Faut-il l’hospitaliser ? La fin de l’histoire de cette patiente sera dévoilée, car nous avons maintenant du recul.

Elle nous permettra de discuter de la dysmorphophobie, du retentissement psychologique de nos prises en charges chirurgicales en orthognathique. Nous verrons s’il est possible de mieux anticiper les risques d’insatisfaction afin de proposer un accompagnement spécifique des patients les plus vulnérables.