P201

R. Garmi*a (Dr), C. Petitjeana (M.), R. Preudhommea (M.), H. Benateaua (Pr)

a CHU de Caen, Caen, FRANCE

* garmi-r@chu-caen.fr

Depuis quelques années, nous constatons un regain d’intérêt pour la prise en charge chirurgicale des carcinomes épidermoïdes envahissant toute la langue. Un traitement par radiothérapie et chimiothérapie est le plus souvent proposé. Le traitement chirurgical consiste en une glossectomie le plus souvent associée à une laryngectomie. La glossectomie totale sans laryngectomie est controversée car la laryngectomie permettrait d'obtenir des marges carcinologiques suffisantes avec un intérêt fonctionnel identique. Ainsi il la seule légitimité de réaliser la glossectomie totale sans laryngectomie serait de pouvoir obtenir une reconstruction fonctionnelle permettant une déglutition sans fausse route et un sevrage de la trachéotomie. La préservation laryngée dans les glossectomies est associée à de meilleures suites au niveau de la parole, notamment au niveau de la compréhension et de la communication, malgré un taux de survie après glossectomie totale de 35 % à trois ans [Vartarian]. En termes de reconstruction, plusieurs techniques peuvent être utilisées. Deux types de reconstructions fonctionnelles sont retrouvés dans la littérature et répondent tous les deux à un double objectif :

- de restauration d'un volume conséquent pour permettre un contact lambeau palais, condition essentielle pour permettre une élocution et une déglutition ;

- de restauration d’une innervation (motrice ou sensitive).

Nous proposons à l’aide de deux 2 exemples une revue de littérature sur l’intérêt de réaliser ces glossectomies totales fonctionnelles.

Vartanian JG, Magrin J, Kowalski LP. Total glossectomy in the organ preservation era. Curr Opin Otolaryngol Head Neck Surg. 2010 Apr;18(2):95-100